Cette initiative s’instituant, le 2 février 1912, le Clos sera déclarée association. Progressivement, le lieu s’agrandit avec ajout d’un réfectoire (1909), d’une lingerie (1911), d’un dortoir supplémentaire en 1917, d’une salle de classe en 1923 et d’une infirmerie en 1929.
En 1920, la constitution d’un comité de personnalités du Havre permit un équilibre financier et des apports de ressources supplémentaires, l’association pu acquérir le château de Saint André sur Orne. L’association résidant sur deux sites : Gournay en Caux près du Havre et le château de Saint André ; Elle poursuivait son accueil d’enfants orphelins ou venant de « foyers brisés ». Il s’agissait alors de préparer ces jeunes à leur vie de travail et de mères de famille. En 1942, l’évacuation obligatoire du Havre et de ses environs contraint tous les enfants à vivre sur le site du Château Saint André.
Le débarquement de juin 1944 anéantit le site et oblige l’ensemble des enfants à fuir avec leurs encadrants.
Après cinq semaines, protégés par les Mines de fer de May sur Orne, les jeunes, « les Orphelines de Normandie », entreprennent avec leurs encadrants un exode les amenant à Champcueil puis, à partir d’avril 1946, au Château de Vauréal.
En effet, au lendemain de la Libération, la question de l’utilisation des châteaux abandonnés à des fins hospitalières et sociales s’est posée en France.
Nombreux furent ceux qui abritèrent des colonies de vacances, des maisons de repos, des auberges de jeunesse, des préventoriums….
Solution de fortune dictée par les circonstances économiques exceptionnelles de l’après guerre dans un pays dévasté et ruiné, il s’agissait d’offrir un palliatif sérieux à l’insuffisance de locaux d’habitation malgré la pénurie de matériaux de construction et les difficultés financières.
Le site du château de Vauréal est lui aussi marqué par l’histoire. Dès le 13è siècle, le site fut désigné par le nom de « Lieux », rattaché à la commune de Jouy le Moutier. Il aurait accueilli Philippe Auguste, Louise Adélaïde de Bourbon … Pour autant, aucune trace actuelle du château qui fut détruit en 1806. Henri Menier, industriel et chocolatier achète le site de Vauréal en 1895. Il y aménagea, avec sa première épouse, Mathilde Heintz, les trois bâtiments désignés comme la Ferme (1896), les serres, la ménagerie, l’orangerie. Du passé restent le lieu des écuries et des calèches. Il décèdera en septembre 1913 aux côtés de sa seconde épouse qui, par la suite, s’opposera au frère Gaston Ménier, pour la succession.
En 1914, la propriété sera rachetée par Henri Daydé, industriel concurrent de Gustave Eiffel, ayant réalisé le pont Canal du Briare, le dôme et la nef central du Grand Palais.
L’association sera présidée, dès 1946, par le Père Levallois ayant obtenu un agrément du Ministère de la Santé publique et de la Sécurité sociale pour devenir une maison à caractère médicale avec un prix de journée. Une demande d’ouverture d’école fut faite à la même époque. Bien qu’association laïque, elle sera présidée, jusqu’en 1964 par ce Père dominicain. Madame CHAUVIN vint l’aider dans ses responsabilités. Il décèdera en 1974 et l’institut sera alors désigné Le Clos Levallois en hommage.
C’est en 2020 que l’ITEP devient DITEP, réunissant ainsi ITEP et SESSAD en Dispositif Intégré. Dans le cadre du CPOM 2019-2023, il est aussi prévu la mise en place d’une Plateforme d’insertion qui accueille aujourd’hui 16 jeunes âgés de plus de 18 ans en insertion professionnelle.